Contribution thématique en quelques langues
Raison d’être, peur et angoisse de vivre
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
« The form of reflecting reality through conditioned
reflexes differs greatly from the preceding forms, such as irritability and
excitability. The latter were biological
forms of reflection, while conditioned reflexes are a form of psychological
reflection of reality.[1]
The psyche as a special form of reflecting reality
emerges together with the central nervous system, which develops the ability to
evolve conditioned reflexes.[2]
Thus, consciousness
is awareness of what is happening in the surrounding world, which is nothing
other than knowledge.[3]
Guided by a correct perception of reality and a
knowledge of its particular aspects and connections man anticipates the future
and reproduces in the form of ideal images, that which does not yet exist, but
must occur following certain actions upon existing reality.[4]
To sum up, consciousness
is the reflection of reality in the human brain, accompanied by an understanding
of what is happening in the outside world, and goal-setting and thinking
activity based on this understanding…”[5]
Il va de soi que les
signaux erronés reçus par le cerveau, la désensibilisation et la manipulation
des consciences en général conduisent l’homme à adopter des comportements ou
des réflexions disproportionnés ou inadéquats; ce qui conduit au décervelage de
ces consciences, au fanatisme et à la vendetta en politique, sans parler de
haine dans certains cas, comme au temps de la guerre froide. On peut noter, par exemple lors des émissions
de la Société Radio-Canada dans le
domaine de l’actualité internationale, (ceci parce que nous la connaissons
mieux) qu’il y a une recherche afin de présenter une information équilibrée,
avec de la retenue et selon la règle de la modération lors d’évènements
inattendus ou nouveaux, à l’échelle
mondiale ; par exemple sur l’appréciation de l’avenir en République démocratique et populaire de Corée
(Nord) après le décès de Kim Jong Il, tout récemment.
Les hommes, puisque ce
sont leurs gestes qui infléchissent le cours de l’histoire, sont parlant à
plusieurs niveaux :
« … les hommes courageux agissent virilement dans
les circonstances qui demandent de l’énergie et où il est beau de
mourir… »[6]
Les
sujets d’effroi ne sont pas identiques.
Quant aux périls à la mesure de l’homme, l’effroi qu’ils nous inspirent
diffère d’intensité et est plus ou moins vif. [7]
L’homme
courageux montre un sang-froid inaltérable, en tant qu’homme. Il redoutera donc aussi ce qui dépasse les
forces humaines, tout en le supportant comme il le faut… »[8]
On craint parfois de
dénoncer la société pour ses travers et de vilipender une situation où
« l’ambition
dans l’oisiveté, la bassesse dans l’orgueil, le désir de s’enrichir sans
travail, l’aversion pour la vérité, la flatterie, la trahison, la perfidie,
l’abandon du tous ses engagements, le mépris des devoirs du citoyen… forment,
je crois, le caractère du plus grand nombre des courtisans, marqué dans tous
les lieux et dans tous les temps.[9]
L’amour
de l’égalité, dans une démocratie, borne l’ambition au seul désir, au seul
bonheur de rendre à sa patrie de plus grands services que les autres
citoyens. »[10]
On retiendra, pour les
jeunes générations, les récits sur les gens audacieux –
« Lui : Revenons à Racine. Moi : Dans mille ans d’ici, il fera
verser des larmes… inspirera l’humanité, la commisération, la tendresse ; on demandera qui il
était, de quel pays et on l’enviera à la France. »[11]
« …
Il est bon que l’humanité, concentrée entre les concitoyens, prenne en eux une
nouvelle force par l’habitude de se voir et par l’intérêt commun qui les
réunit. Il est certain que les plus
grands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie : ce
sentiment doux et vif, qui joint la force de l’amour-propre à toute la beauté
de la vertu, lui donne une énergie qui, sans la défigurer, en fait la plus
héroïque de toutes les passions. »[12]
« Qu’un
brigand me surprenne au coin d’un bois ; non seulement il faut par force
donner la bourse, mais, quand je pourrais la soustraire, suis-je en conscience
obligé de la donner ? Car, enfin,
le pistolet qu’il tient est aussi une puissance. Convenons donc que la force ne fait pas droit,
et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes. »[13]
Remontons-nous le moral en
lisant un magnifique poème de Paul Éluard (1895-1952) :
« Sur
l’absence sans désirs
Sur
la solitude nue
Sur
les marches de la mort
J’écris
ton nom
Et
par le pouvoir d’un mot
Je
recommence ma vie
Je
suis né pour te connaître
Pour
te nommer
Liberté. »[14]
Bertolt Brecht, quant à
lui, est de plus en plus connu au Québec.
On a monté certaines de ses pièces de théâtre, notamment au Théâtre
Centaur à Montréal, Mère Courage. Voici un de ses poèmes sur l’odyssée de
l’homme seul qui finalement se révèle à lui-même et choisit de laisser une
trace, le signe de son appartenance au combat de l’homme pour une vie digne et
forte :
« On
me dit : mange, toi et bois !
Sois
heureux d’avoir ce que tu as !
Mais
comment puis-je manger et boire, alors
Que
j’enlève ce que je mange à l’affamé,
Que
mon verre d’eau manque à celui qui meurt de soif ?
Et
pourtant je mange et je bois.
J’aimerais
aussi être un sage.
Dans
les livres anciens il est dit ce qu’est la sagesse :
Se
tenir à l’écart des querelles du monde
Et
sans crainte passer son peu de temps sur terre.
…
Je
vins dans les villes au temps du désordre
Quand
la famine y régnait
Je
vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et
je m’insurgeai avec eux.
Ainsi
se passa le temps
Qui
me fut donné sur terre. »[15]
Au sein de la civilisation
occidentale, un monde étrange nous entoure parfois :
« tout est pratique et beau, adapté, ajusté,
fonctionne impeccablement. Mais l’homme
doit y vivre dans la solitude et l’absence de confort (spirituel, -ndlr). Il éprouve constamment la peur. Sous un sourire standard, optimiste, se cache
la grimace nerveuse du raté. Mais
pourquoi ? Quelle est l’origine de
tout cela : la froide indifférence, le désespoir résigné, la
lâcheté… ? »[16]
Une petite conclusion en
italien, en espagnol et en anglais ; comme quoi « l’internationalisme
prolétarien » n’est pas un vain mot
dans la bouche des communistes.
« E
avevano l’aria di prestarsi per compassione, per non fare infuriare un poverino
già fuori del mondo, fuori del tempo, fuori della vita ! Eh, altrimenti quello là, ma figuratevi se
l’avrebbe subita una simile sopraffazione ! – Loro si, tutti i giorni,
ogni momento, pretendono che gli altri siano come li vogliono loro ; ma
non è mica una sopraffazione,
questa ! – Che ! Che ! – En il loro modo di pensare, il loro
modo di videre, di sentire : ciascuno ha il suo ! Avete anche voi il
vostro, eh ? Certo ! Ma che puo essere i vostro ? Quello della mandra ! Misero, labile, incerto… E quelli ne
approfittano, vi fanno subire e
accettare il loro, per modo che voi sentiate e vediate come loro ! O almeno, si illudono ! Perché poi, che riescono e
imporre ? Parole, parole che
ciascuno intende e repite a suo modo.
Eh, ma si formamo pure cosi le cosi dette opinioni
correnti ! »[17]
Et la vie continue ;
le temps, conquête démocratique, prend ses plus beaux atours :
« Desde
entonces empecé a medir la vida no por anos sino por décadas. La de los cincuenta habia sido decisiva
porque tomé concienca de que casi todo el mundo era menor (jeune, - ndlr) que
yo. La de los sesenta fue la mas intensa
por la sospecha de que ya no me quedaba tiempo para equivocarme. La de los setenta fue temible por una cierta
posibilidad de que fuera la ultima. No obstante, cuando desperté vivo la
primera manana de mis noventa anos enla cma feliz de Delgadina, se me atraveso
la idea complaciente de que la vida no fuera algo que transcurre como el rio
revuelto de Heraclito… »[18]
Conclusion
Le journal Pravda publia un article de Lénine en
mai 1923 sur la révolution russe. Ce dernier, tançant vivement et avec propos
les partisans de la social-démocratie européenne et russe, écrivit :
“Infinitely stereotyped, for instance, is the argument
they learned by rote during the development of West-European Social-Democracy,
namely that we are not yet ripe for socialism, that as certain ‘learned’
gentlemen among them put it, the objective economic premises for socialism do
not exist in our country.”[19]
Quand, il y a vingt ans,
la contre-révolution se déploya en Union Soviétique, la bourgeoisie clama que
cela en était fait à jamais du socialisme.
C’était vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ce que nous voyons dans les mass-média n’est
que la pointe de l’iceberg. Tous les
témoignages, que ce soit des correspondants étrangers qui ont su préserver une
certaine objectivité, ou encore des Soviétiques demeurant dans la diaspora (à
Montréal par exemple), concordent « ça brasse en Russie ». Les artistes se sont mis de la partie et
c’est le cœur du peuple soviétique qu’ils offrent au monde entier. Rejoignez le lien ci-joint et vous
comprendrez :
“ Tchitateli izbaviat menia ot islitchneii
obiazannosti opiciibatz razviazkou. “
The reader will relieve me of the superfluous
task of describing the end of the story.
-
Alexandre Pouchkine, Lady into Lassie, Progress Publishers,
Moscow, 1974, p. 73
La Nouvelle Vie Réelle www.lnvr.blogspot.com
Communist News
www.dpaquet1871.blogspot.com
marxistas-leninistas latinas hojas www.ma-llh.blogspot.com
Le sourire de l’Orient www.lesouriredelorient.blogspot.com
ARCHIVES
La Vie Réelle
www.laviereelle.blogspot.com
Pour la KOMINTERN now! www.pourlakominternnow.blogspot.com
L’Humanité in English www.humaniteinenglish
[9] MONTESQUIEU, De l’esprit des lois,
Éditions sociales, Les Classiques du peuple, Paris, 1977, p. 62
[14] POMPIDOU, Georges, Anthologie de
la Poésie française, (Paul Éluard, Liberté), Hachette, Paris, 1961,
pp. 520-522
[15] DORT, Bernard, Lecture de Brecht,
À ceux qui viendront après nous,
Éditions du Seuil, Paris, 1972, pp. 28-29
[16] ZATOUSKI, L’art du roman et le XXème siècle, Les éditions de la Nouvelle
Critique, Paris, 2/1976, p. 168
[18] MARQUEZ, Gabriel Garcia, Memoria
de mis putas tristes, Editorial Sudamericana/Mondadori, Buenos Aires, 2004,
p. 103
[19] MARX,
ENGELS, LENIN, On historical materialism,
Our Revolution, Progress Publishers, Moscow, p. 687
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