Le conseil municipal de Toronto proclame une journée d’action contre l’islamophobie
5 fév - 14:00 EST
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En Amérique du Nord, des musulmans ont été tués dans une mosquée pour la première fois le 29 janvier 2017. Le drame s’est produit au Canada.
« La plupart d’entre nous se souviennent d’où ils étaient lorsqu’ils ont appris la triste nouvelle, a indiqué Jerry Dias, président national d’Unifor. Nous avons tout de suite su que nous devions en faire beaucoup plus pour rendre le Canada plus sécuritaire et inclusif. »
Pourtant, contrairement à notre syndicat, beaucoup refusent de reconnaître la haine qui imprégnait ce geste et l’islamophobie qui règne dans notre société. L’année dernière, la motion non contraignante présentée par la députée fédérale Iqra Khalid, qui demandait au gouvernement du Canada de ne pas se limiter à condamner l’islamophobie, a suscité des critiques généralisées et une autre vague de haine.
Un an plus tard, les choses changent lentement grâce à des démarches initiées à l’échelle municipale. Le conseiller Neethan Shan, l’un des trois représentants racialisés au conseil municipal de Toronto, a présenté une motion visant à proclamer le 29 janvier Journée de commémoration et d’action contre l’islamophobie. La motion (link is external), qui a été adoptée le jeudi 1er février 2018, charge le conseil municipal de demander aux gouvernements fédéral et provincial de faire de même.
Naureen Rizvi, directrice de la région de l’Ontario d’Unifor, a écrit une lettre d’appui à la motion, déclarant ce qui suit : « Pouvoir se réunir pour prier, réclamer l’équité et le respect au travail et gagner un salaire décent et équitable est un droit fondamental. Toute violation de ce droit constitue un affront aux valeurs de notre mouvement progressiste. »
Mme Rizvi a rappelé au conseil municipal qu’il jouait un rôle important dans l’établissement de politiques en matière de justice sociale et d’économie qui reflètent la diversité de la ville. « Le racisme, l’intolérance et l’exclusion, sous toutes leurs formes, ne doivent pas être tolérés, a-t-elle écrit. Notre syndicat appuie fermement la Ville de Toronto dans sa lutte énergique contre ces injustices. »
Alors que les crimes haineux contre les musulmans se multiplient à un taux alarmant et que l’on s’oppose farouchement à les appeler par leur nom, c’est-à-dire « islamophobie », l’adoption de la motion de M. Shan est un pas en avant nécessaire.
Unifor est toujours résolu à combattre avec vigilance l’islamophobie et la violence haineuse en milieu de travail et dans la société.
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