Le
premier baiser
C’était un
samedi soir à Toronto dans une salle communautaire; une soirée dansante pour
être précis organisée par les « Guyanese Canadians Concerned with
democracy ». Avec d’autres
dirigeants d’organisations de jeunesse et d’étudiants, j’y ai pris part.
Et je l’ai
remarqué avec son petit chapeau rond style mexicain. Je lui ai demandé si elle voulait danser;
elle accepta. Et puis, j’ai bavardé avec
d’autres étudiants. Enhardi par les
effluves de la bière, je suis retourné vers ma belle cavalière juste au moment
du dernier « slow » de la soirée, on allumait les lumières.
Je ne sais
ce qui m’a pris, mais je lui ai caressé un sein. Elle a souri et m’invita chez elle.
Elle s’est
débarrassée de son manteau d’automne et espiègle, elle a susurré : « let’s
discover our bodies! » Elle m’aida.
Nous nous
sommes alors embrassés. Mon premier
baiser.
Nous nous
sommes plutôt touchés qu’autre chose, et nous étions davantage maladroits « qu’experts »
dans la matière.
Au matin,
elle m‘a reconduit là où m’attendait le couple qui devait m’héberger pour la
nuit. Ils étaient inquiets, un peu en
colère. Au fait de l’anecdote, ils ont
ri en avouant que ce sont des aventures qui guettent la jeunesse.
Ma
« conquête » s’appelait Anne Mearez.
C’est une autre toutefois que j’ai épousé, mais et je dois bien
l’avouer, Anne fait toujours partie de ces souvenirs qu’on chérit au sortir de
l’adolescence.
Ainsi elle
habite dans mon jardin secret et quand je vois l’amour naissant chez les jeunes
couples, eh bien je pense à mon premier baiser.
Montréal, 29 novembre 2019
Daniel Paquet
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