Internationale
Communiste
L’AVENIR
PLUTÔT MOCHE QUE NOUS RÉSERVE LA DIRECTION DE LA COALITION AVENIR QUÉBEC ET LA
MEUTE
Daniel Paquet
dpaquet1871@gmail.com
« La
Conférence des Exécutifs des trois Internationales ouvrières, qui s'est réunie
à Berlin, avant la deuxième guerre mondiale, s'est prononcée pour la
convocation d'un Congrès ouvrier international.
Il y a nécessité de réunir d'urgence un semblable congrès. En effet, c’est si évident que la 2e
Internationale (dont le siège est en Europe) n'osa pas se dresser ouvertement
contre cette revendication, bien qu'elle eût déjà l'intention arrêtée de
l'empêcher d'aboutir.
La 2e Internationale est un groupement de partis
réformistes (à l’époque du rapport, mais qui s’apparente aujourd’hui au Parti
québécois, et à une frange du Parti libéral du Québec) ou directement associés aux
gouvernements capitalistes dirigés par un noyau dur pro-Big Business
international, et dont ils s'obstinent à éviter tout conflit avec eux. Ils espèrent
que le Congrès ne prendra pas le caractère d'une intervention directe du
prolétariat dans les discordes de la diplomatie capitaliste. »
Mais il en
est autrement…
Trump réduit à zéro la valeur
de l’Union Européenne en tant qu’alliée
« Un nombre non négligeable de commentaires ont suggéré que
le président Trump avait l’intention de rétablir à Helsinki la division
triangulaire de Kissinger entre les États-Unis, la Russie et la Chine. Lors
d’une conférence de presse en 2015, M. Trump a lui-même adopté la position de
Kissinger, à savoir que les États-Unis devraient toujours essayer de maintenir
la division entre la Russie et la Chine, et ne jamais les laisser s’allier contre
les États-Unis) :
« …L’une des pires choses qui
puisse arriver à notre pays, c’est que la Russie soit repoussée vers la Chine.
Nous les avons poussés dans cette voie ensemble – avec les grandes transactions
pétrolières qui sont en train d’être conclues. Nous les avons poussés à agir
ensemble. C’est une chose terrible pour ce pays. Nous les avons rendus amis à
cause d’un leadership incompétent. Je crois que je m’entendrais très bien avec
Poutine, d’accord ? Et, je veux dire, là où nous [les États-Unis] sommes en
position de force. Je ne pense pas que les sanctions soient nécessaires. Je
pense qu’on s’entendrait très, très bien », écrit Jim Rickards. « [GW]
Bush et Obama étaient totalement axés sur le processus :
« Pour l’UE, il était crucial
que cet argument continue à fonctionner. Sinon, Washington aurait en effet un
plus grand terrain d’entente avec Moscou qu’avec Bruxelles. Et l’Europe n’est
pas prête pour une confrontation brutale avec les États-Unis. S’étant reposée
sur ses lauriers [c’est-à-dire sur sa conviction qu’elle représentait, en
quelque sorte, un “haut lieu de moralité et de valeurs”].
Bref, Trump utilisait Helsinki
pour tirer parti d’une « menace extrême contre son adversaire » (l’Europe), en
vidant la « carte » européenne de son « utilité » pour l’Amérique par sa lutte
constante contre la Russie. En effet, le récent communiqué final de l’OTAN se
lit presque précisément comme une mise en accusation légale de la Russie et de
son comportement.
C’est la sombre réalité sur le
plan international. Au niveau national,
des partis comme la Coalition Avenir Québec veut mettre la main à la pâte en
s’attaquant à des gens bien paisibles, chassés trop souvent de leur pays, comme
la Syrie par exemple, pour qu’ils se « désaltèrent » à la lie de leur
potion empoisonnée.
APPEL À LA SOLIDARITÉ
AVEC LES IMMIGRANTS
Avec l'Élection de la CAQ, nous pouvons déjà voir les effets
dévastateurs de ce parti de droite anti-immigration. C'est quand même
un groupe qui a intégré l'ADQ dans ses débuts et qui entretient des liens avec
les groupes néo-nazis européens d'extrême droite... Comme vous le savez,
ils menacent de couper 20% de l'immigration et de renvoyer des immigrants ayant
leur citoyenneté! (Ils l’ont dit bien clairement à la télévision
publique.)
Des associations et autres organisations populaires se sont
réunies au centre-ville de Montréal, le dimanche 7 octobre 2018, dans une
Manifestation contre le Racisme; ils étaient plus de 3 000 participants
moins d’une semaine après l’élection qui a porté au pouvoir la Coalition Avenir
Québec (CAQ), qui cache mal ses accointances avec l’extrême-droite québécoise,
dont La Meute. Cela est d'autant plus
important, en ce moment, afin que le Québec reste une terre d'accueil pour les
immigrants que nous sommes et pour nos amis venus d'ailleurs... Le jupon glisse, M. Legault!
______________________________
Le
Centre participe à la GRANDE MANIFESTATION CONTRE LE RACISME.
Événement facebook : https://www.facebook.com/events/255359678444137/
Site internet : https://www.manifcontreleracisme.org/
Centre
des femmes d'ici et d'ailleurs
8043,
rue Saint-Hubert
Montréal
(Québec)
H2R
2P4
514.495.7728
télec:
514.495.7733
Le venin raciste ne doit pas pénétrer dans notre beau Québec; on
n’a qu’à regarder ce qui fait divaguer nos voisins du Sud. Les racines de la Russophobie américaine sont
profondes. Cela commence par la participation des militants trotskystes
américains à la révolution bolchevique trotskiste initiale (sic) sur le terrain
– d’ailleurs largement financée et
orchestrée par Wall Street. Non seulement les banquiers new-yorkais ont fourni
de l’argent, mais ils ont également facilité un passage en toute sécurité vers
la Russie de révolutionnaires tels que Trotski (!) et autres.
L’Amérique croit qu’elle a GAGNÉ
– elle a gagné la Guerre froide sur le plan culturel et en termes de systèmes
de gouvernement et d’économie. Cet orgueil de la « fin de l’histoire » a fait
disparaître – dans cet état d’extase – la nécessité de traiter la Russie
autrement que comme un « peuple vaincu » sur le plan psychologique (ce qu’elle
n’était pas).
Les communistes se
réorganisent cependant; on n’a qu’à penser à la France où ces derniers préparent
assez fébrilement un Congrès extraordinaire.
LES LIQUIDATEURS À LA MANŒUVRE POUR FAIRE ÉCHOUER LE CONGRÈS.
Le "printemps"
du communiste est à la manœuvre suite aux résultats du vote des communistes d’octobre
2018. Le rassemblement des communistes ne viendra pas de celles et ceux qui
voulaient donner les clefs de leur parti à Jean-Luc Mélenchon de France Insoumise.
Après une défaite
historique pour le courant de ce que l'on a nommé historiquement les
"rénovateurs", les "refondateurs" puis les
"liquidateurs" (dixit Georges Marchais), revoilà les ami.e.s de
Patrice Cohen-Seat et Gilles Poux diffuser une Une déclaration signée
d’Emmanuelle Becker, Robert Injey, Elsa Faucillon, Grégory Géminel, Frédérick
Genevée, Yann Le Lann, Anna Meyroune, Sonia Masson, Frank Mouly, Jean-Michel
Ruiz, Nora Saint-Gal, membres du conseil national du PCF.
Et voilà la couleur
annoncée :
"Il faut tout faire
pour que ce congrès ne soit pas celui du retour en arrière". "Nous allons déployer des efforts accrus
pour convaincre les communistes de la nécessité d’une profonde transformation
de notre organisation."
Bref, tout faire pour
déposséder les communistes de leurs choix et du vote qu'ils ont clairement
exprimés en octobre : "ça suffit, stop à l'effacement."
-
Nicolas Maury , Permalien
De plus, contrairement à la
Russie, l’Europe ne peut pas attendre. En rencontrant Poutine, Trump a fait
sortir les États-Unis du zugzwang [obligation de faire avancer un pion aux
échecs alors que l’on préférerait passer, NdT], après avoir donné à l’Union
européenne le droit de faire la même chose, ce qui risque seulement de
compliquer la politique européenne – au-delà de ses défis actuels.
Source : Strategic Culture, Alastair Crooke,
23-07-2018. (Traduit par les lecteurs du
site www.les-crises.fr.
Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.)
Comme l’écrivait Lénine : « Les ouvriers de
tous les pays ont combattu et combattent pour substituer la propriété sociale
des moyens de production à la propriété privée. Et l'on a vu, à Gênes, la lutte
graviter autour de cette exigence : la restitution des fabriques, des mines et
des chantiers russes aux capitalistes étrangers.
Nous invitons les travailleurs appartenant à tous les
partis (y compris à la Coalition Avenir Québec – CAQ) qui aspirent à un front
uni du prolétariat contre l'offensive des milieux fascisants au Québec et le
groupuscule « identitaire » La Meute, à se réunir dans chaque usine,
dans chaque syndicat, dans chaque localité, à y constituer des comités communs
de propagande pour un Congrès ouvrier national et à forcer ainsi leurs
organisations politiques et syndicales à se prononcer dans le même sens.
Si, sans distinction de parti, vous élevez la voix
pour le Congrès ouvrier national, vos chefs y réfléchiront. D’AILLEURS AU BRÉSIL : LA LEÇON D’EXTRÊME
DROITE VAUT POUR LA FRANCE ET LE QUÉBEC.
Jair Bolsonaro, dont le slogan est « Le Brésil
au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous. », est donné en tête du premier tour
de la présidentielle. Simple réplique de Trump L’ordurier ? Non, il ressemble à
l’extrême droite européenne, propos orduriers compris.
L’EXTREME DROITE BRESILIENNE A UNE LONGUE HISTOIRE
LIEE A L’EUROPE ET A LA FRANCE, MERE PATRIE DE L’IDEOLOGIE FASCISTE.
- En 1932, Plínio Salgado, qui a séjourné en Italie
fasciste deux ans plus tôt, lance l’Action intégraliste brésilienne (AIB). Son
nom est une référence à Charles Maurras (royaliste), mais en visant un horizon
plus large. Son organisation est calquée sur le modèle fasciste,
idéologiquement, la dimension catholique évoque plus le régime portugais de
Salazar que le parti de Mussolini.
- Le coup d’État de Getúlio Vargas instaure un régime
autoritaire et abolit les partis. Mais son « intégralisme » va irriguer les
formations d’extrême- droite des décennies suivantes. Vargas choisit le camp
des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale.
- Vingt ans plus tard, un coup d’État militaire,
hostile aux dimensions sociales du régime, instaure une dictature pour vingt
autres années. Sévissent d’autres organisations tels que les « Commandos de
chasse aux communistes ». Le 27 août 1980, trois attentats commis dans une même
journée à Rio, ayant fait un mort et sept blessés, sont revendiqués par «
Phalange-Patrie nouvelle ».
- En 1981, l’association « Défense de la tradition, de
la famille et de la propriété », créée au Brésil en 1960, achète des encarts
dans la presse internationale pour dénoncer le double jeu du président François
Mitterrand, exposant que ce dernier mène sournoisement une politique de
collectivisation de l’économie et de libération sexuelle pro-gay – sa branche
française ayant, ces dernières années, rêvé de le saboter. Rappelons-nous du passé pas si lointain au
Brésil :
ASSEZ DE SABOTAGE DU FRONT UNIQUE DE LA CLASSE
OUVRIÈRE QUÉBÉCOISE !
SOURCE : Le bulletin communiste, numéro 21 (troisième
année), 18 mai 1922
L’ambition du président français de mener une lutte
mondiale contre le nationalisme et la xénophobie est ébranlée par son bilan
national.
L’objectif d’Emmanuel Macron – faire grosse impression
aux Nations Unies, il y a peu – a été facilité par le fait qu’il intervenait
après Trump. La défense passionnée, par le président français, de la
coopération multilatérale fondée sur les droits de l’homme a été une charge
contre l’unilatéralisme emphatique de son homologue américain. Plus tôt dans la
journée, la dénonciation du « mondialisme » par M. Trump avait reçu un accueil
glacial.
Ses amis « préférés »,
tel le Viet Nam opte pour un changement de société, un peu à l’instar de la République
populaire de Chine : « Le Parti
Communiste revoit et planifie les tâches cardinales du Vietnam. Après
avoir passé en revue pendant cinq jours la vie politique et socio-économique du
pays, la 8ème Réunion Plénière du Comité Central du Parti Communiste du Vietnam
a considéré aujourd'hui que les résultats dans ces domaines sont positifs et
les projette dans un avenir proche.
En ce sens, ils
ont attiré l'attention sur la nécessité de faire face aux aléas du marché
international, d'améliorer la capacité et la qualité de la production, de
maîtriser l'inflation et de réduire la dette publique.
Parmi les succès
enregistrés dans ce domaine, on peut citer une augmentation de 11,2 % en
glissement annuel des exportations (à 238 milliards de dollars) et une
réduction de plus de 5 % du taux de pauvreté des ménages.
En outre,
qualifier les ressources humaines et développer la science et la technologie au
milieu de la quatrième révolution industrielle, moderniser les infrastructures
et promouvoir l'attraction des investissements étrangers.
Ce document fixe
des objectifs pour le développement durable de l'économie maritime dans les
zones côtières et insulaires et demande que sa contribution soit portée à 10 %
du produit intérieur brut.
Elle appelle
également à la préservation du milieu marin, à l'harmonisation du développement
économique avec la préservation de la biodiversité, à la gestion efficace des
catastrophes naturelles, des changements climatiques et de l'élévation du
niveau de la mer, et à l'optimisation de la coopération internationale dans ce
domaine.
Le PCV a réitéré
sa détermination à lutter pour la souveraineté, l'intégrité territoriale et les
intérêts nationaux dans les zones maritimes et insulaires sous juridiction
vietnamienne, et à résoudre les conflits par des moyens pacifiques sur la base
du droit international.
Les délégués à la
Huitième Plénière ont également décidé de nommer le secrétaire général du
Parti, Nguyen Phu Trong, comme candidat à la présidence du pays, après la
vacance laissée par le décès récent de Tran Dai Quang.
La décision finale
à cet égard sera prise par l'Assemblée nationale à la sixième session de
l'organe législatif suprême du pays, la quatorzième législature, prévue du 22
octobre au 20 novembre 2018,
SOURCE : (https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=217017&SEO=partido-comunista-revisa-y-planea-tareas-cardinales-de-vietnam).
L’internationalisme ardent (sic) est le style préféré
de M. Macron, et il le porte bien. A
l’ONU, il a porté son message au niveau mondial, appelant à un renouveau de la
gouvernance mondiale – « un nouvel ordre mondial à visage humain ».
Avec M. Trump à la Maison-Blanche, il ne fait aucun
doute que la démocratie libérale (i.e. bourgeoise) a besoin de champions
mondiaux. Et avec Angela Merkel, dans sa 13e année à la chancellerie allemande
et enlisée dans une coalition houleuse, il y a une place à prendre pour un
leadership européen dynamique.
Il a raison de dénoncer les mouvements xénophobes qui
rongent la solidarité européenne, mais combattre les nationalistes qui se
nourrissent des revendications des personnes marginalisées est plus efficace
quand on fait preuve de compassion envers ces personnes.
Il n’est pas évident que M. Macron comprenne les
moteurs économiques ou culturels de l’euroscepticisme. Son approche du Brexit –
en exhortant les autres dirigeants d’Europe continentale à adopter une ligne
dure de refus du compromis avec Theresa May – traduit le désir de démontrer que
la politique anti-UE conduit les nations dans une impasse. Ce principe de
précaution est compréhensible, mais son application trop zélée est à courte
vue. Le risque est faible de voir d’autres membres de l’UE suivre l’exemple du
Royaume-Uni. La principale menace est l’inflexibilité de Bruxelles, qui pousse
la Grande-Bretagne à une réaction dangereuse pour la démocratie.
Source : The Guardian, 26-09-2018. (Traduit par les
lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en
intégralité, en citant la source.)
Pendant ce temps, le président Trump applaudit, sous
le regard ébaubi de la droite et de l’extrême-droite US, l’élection d’un
nouveau juge très conservateur à la Cour Suprême des USA : « Un grand
jour pour l'Amérique". C'est ainsi que Donald Trump a salué, avec un peu
d'avance, le vote du Sénat pour valider la nomination, samedi 6 octobre, de
Brett Kavanaugh à la Cour suprême. Ce vote, obtenu d'une courte majorité de
deux voix (50 contre 48), offre au président des Etats-Unis une victoire
politique importante, après trois semaines de polémique.
Son candidat, le juriste Brett Kavanaugh, 53 ans, a
été accusé mi-septembre de viol, d’une ancienne camarade de lycée, en 1982. Le
vote du Sénat pour confirmer le juge a été repoussé le temps que le FBI
enquête, sans trouver de nouvel élément probant.
L'arrivée de ce fervent défenseur des valeurs
conservatrices placera les juges progressistes – quatre sur neuf – en minorité
au sein de la plus haute institution américaine pour potentiellement de
nombreuses années.
Est-ce
qu’un nouveau « Suez » est en préparation pour la Syrie ?
SOURCE : Strategic Culture, Alastair Crooke,
01-09-2018
Nous avons écrit, le 3 août, citant le professeur
Russell-Mead, que la métamorphose de Trump du 8 mai (La sortie du JCPOA par les
USA), a constitué un changement radical de direction : celui qui reflète «
l’instinct de Trump, lui disant que la plupart des Américains ne désirent pas
du tout un monde “post-Américain” ». Les partisans de Trump ne veulent plus de
longues guerres, « mais ils ne sont pas susceptibles non plus d’accepter
stoïquement le déclin des USA ».
Tout a commencé, très précisément, par « la
métamorphose de Trump le 8 mai » – c’est a dire, au moment où le président des
USA a définitivement adopté « la ligne israélienne : sortie de l’accord sur le
nucléaire iranien, décision de sanctionner et d’asphyxier l’économie de l’Iran
et quand il a approuvé le (vieux, jamais réalisé) projet d’une « OTAN arabe »
sunnite, mené par Riyad, qui s’opposerait à l’Iran chiite.
Évidemment, la Russie prend cette menace américaine
très au sérieux (elle a déployé 20 navires de guerre dans l’Est de la
Méditerranée, face à la Syrie). Et l’Iran évidemment prend également la menace
au sérieux. Le Ministre de la Défense
iranien a fait une visite impromptue et rapide à Damas pour sceller un accord
tripartite (Russie, Syrie et Iran) en réponse à tout type d’attaque américaine
sur la Syrie.
Puis, à la suite des allégations de Bolton en matière
d’armes chimiques et du pré-positionnement de navires lance-missiles guidés
américains près de la Syrie, Petrushev et Bolton se sont rencontrés. La réunion
a été un désastre. Bolton a insisté pour que Petrushev admette l’ingérence
russe dans les élections américaines. Petrushev a refusé. Trump a dit que nous avons
des preuves « secrètes ». Petrushev a rétorqué que si c’était le cas, quel
était le but d’exiger cet aveu. Bolton a effectivement dit : Nous vous
sanctionnons quand même. (Imaginez alors
le poids diplomatique et militaire du Canada ou d’un Québec indépendant devant
faire face à une administration US, sans gouverne stable, mais forcenée; alors
que des sources sérieuses allèguent que les États-Unis disposent d’au moins
quatre divisions militaires blindées et aéroportées à deux heures
d’intervention de Montréal, Toronto et Vancouver, - n.d.l.r.).
Lawrence Wilkerson, aujourd’hui professeur, mais
ancien chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell lors de l’épisode
tristement célèbre des « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, le
dit « froidement » :
« Cela n’a rien à voir… avec le retour des néo-conservateurs
(Néocons)… Ce qui se passe aujourd’hui, alors que Trump est de plus en plus
préoccupé par les défis considérables et sans cesse croissants qui se posent à
lui personnellement et à sa présidence institutionnelle, est le retour aux
postes déterminants du gouvernement de ces gens, de ceux-là même qui ont permis
aux États-Unis l’invasion de 2003 en Irak. Même ceux d’entre eux qui ont
déclaré “Jamais Trump” – comme l’a résumé l’archi-Neocon Eliot Cohen – salivent
à la perspective de mener à bien leur politique étrangère et de sécurité –
alors que Trump macère littéralement dans les excrétions de sa propre
corruption. »
« Actuellement, leur première cible, et la plus
identifiable, est l’affaire inachevée – qu’ils ont en grande partie commencée –
avec la Syrie et l’Iran, les deux menaces potentielles les plus sérieuses pour
Israël. Si les néocons obtenaient ce qu’ils veulent – et ils sont
remarquablement astucieux – cela signifierait une nouvelle guerre en Syrie et
une nouvelle guerre avec l’Iran, ainsi qu’un soutien accru au plus grand État
parrain du terrorisme sur terre, l’Arabie saoudite. »
Compte tenu du nouveau « fait » stratégique de la
visite « surprise » du ministre iranien de la Défense à Damas pour signer une
résolution commune sur la lutte contre une telle attaque contre la Syrie,
Israël se joindra-t-il à toute attaque – en utilisant le prétexte de son «
droit » auto-proclamé d’attaquer les forces iraniennes n’importe où en Syrie ?
Netayahou « pariera-t-il » sur l’absence de réaction des Russes face aux avions
israéliens hostiles entrant dans l’espace aérien syrien ?
Qui baissera les yeux en premier ? Netanyahou ? Ou
bien Trump sortira-t-il suffisamment de ses tribulations domestiques pour en
prendre note et dire « non » ?
Mais Washington écoutera-t-il ? A partir du moment où
le « régime » syrien ou iranien est assujetti à un jugement de délinquance
morale (indépendamment des preuves) – dans le contexte de la revendication de
l’Amérique à sa propre destinée (morale) évidente, ces « régimes » après avoir
été des ennemis relatifs et temporaires se transforment en ennemis absolus.
Car, quand on défend le « destin » de l’humanité et qu’on cherche « la PAIX
MONDIALE, rien de moins », comment peut-on faire la guerre, si ce n’est au nom
d’un bien qui va de soi ? Ce qui se prépare n’est pas d’attaquer un adversaire,
mais de punir et de tuer les coupables.
(Ref. Alastair Crooke, ancien diplomate britannique,
fondateur et directeur du Conflicts Forum basé à Beyrouth.)
SOURCE : Strategic Culture, 01-09-2018
Le
Sommet du G20 de Hangzhou est arrivé au moment opportun
Le Quotidien du Peuple, en ligne | 29.08.2016
Compte tenu de l'évolution des relations de la Chine
avec l'économie mondiale et sa gouvernance, le prochain sommet du G20 arrive à
un moment opportun.
L’entrée officielle de la Chine dans l'économie
mondiale a été marquée par son admission à l'OMC en 2001. Pendant plus de dix
ans après cette date, avec une croissance économique moyenne de l'ordre de 10%,
un commerce qui a connu une telle expansion que la Chine est devenue la plus
grande nation commerçante du monde, et des investissements à l'étranger en
croissance très rapide mais à partir d'une base très faible, la Chine a choisi
de prendre du recul tout en se familiarisant avec son statut nouvellement
acquis.
Les deux illustrations les plus éclatantes de cette
situation sont l’émergence de Donald Trump et de Bernie Sanders et de leur
argumentation, selon laquelle la mondialisation a été néfaste pour les salaires
et les perspectives d'emploi de la classe ouvrière américaine. L'autre exemple
est le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni, avec 52% de la population britannique
qui a choisi de quitter l'Union européenne après 41 ans d'adhésion. La question
centrale posée par ces développements consiste à savoir ceci : la dynamique de
la mondialisation est-elle ou non chancelante et commence-t-elle ou non à se
fissurer ?
Ces tendances ne peuvent pas être balayées d’un simple
revers de main sous le prétexte qu’elles jouissent d'une profonde vague de
soutien populaire aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs. Le problème n’est
pas la mondialisation en soi, mais le type de mondialisation qui a été
poursuivi ; c’est-à-dire que de larges sections de la population aux États-Unis
et en Europe n’en ont pas bénéficié – sans avoir un mot à dire -, tandis qu'une
minorité de riches en ont profité, aggravant ainsi les inégalités et alimentant
le ressentiment.
Les quatre thèmes retenus pour le Sommet sont très
pertinents. « Ouvrir une nouvelle voie pour la croissance » est le problème-clé
auquel fait face l'économie mondiale au moment où la croissance ralentit.
L'illustration la plus spectaculaire de ce dernier se trouve en Europe et aux
États-Unis. L'Occident n'a jamais récupéré de la crise financière et ne montre
aucun signe qu’il va le faire. L'économie de l'UE est à peine plus grande
qu'elle ne l'était en 2007 et fait maintenant face à la perspective quasi-certaine
d'une décennie perdue ; les États-Unis ont certes fait un peu mieux, mais leur
taux de croissance reste cependant décevant. La réponse politique à la
stagnation a été largement insuffisante, tant aux États-Unis qu’en Europe. L’un
comme l’autre se sont appuyés massivement sur la politique monétaire, et
surtout l'assouplissement quantitatif, qui ont nettement échoué à relancer la
croissance.
Bien sûr, la gouvernance est une question de pouvoir
-et de changement dans le pouvoir. Le problème avec la structure formelle
actuelle est qu'elle ne reflète plus la répartition du pouvoir économique dans
le monde. Une conséquence importante en est que le FMI et la Banque mondiale
n’ont plus le genre de ressources nécessaires –car elles sont dépendantes, pour
la plupart, des pays occidentaux et du Japon- pour financer une économie
mondiale beaucoup plus grande, et qui est de plus en plus concentrée dans les
pays en développement. On aurait pu penser qu’un rôle évident pour la Banque
mondiale aurait été le financement du développement des infrastructures en
Asie. Mais parce que c’est une institution capitaliste, voire impérialiste, elle n'a ni les
ressources ni la volonté politique, ni la priorité, pour le faire.
(Par Martin Jacques)
(Rédacteurs : Guangqi CUI, Wei SHAN)
MUNICH
ET LES MUNICHOIS, 80 ANS PLUS TARD
– par Annie Lacroix-Riz
(paru dans Presse Nouvelle Magazine, n° 358, septembre
2018, p. 1 et 6-7)
« L’Occident » récemment rebaptisé « communauté
internationale » traite de « Munichois » tous ceux qui ont critiqué la croisade
que conduisit Washington contre l’URSS, accusée d’« expansion » mortifère,
l’encre à peine sèche des compromis forcés passés avec elle à Yalta et à
Potsdam, et la politique de la canonnière ininterrompue depuis 1950 (et la «
guerre de Corée »), intensifiée depuis les années 1990. Le thème fleurit à
Paris et Londres contre « Nasser-Hitler » depuis l’annonce par le leader
égyptien en juillet 1956 de sa nationalisation du canal de Suez. Il n’a plus
connu de trêve depuis la première guerre contre l’Irak, au Proche-Orient ou en
Europe contre « Milosevic-Hitler », selon l’affiche apposée sur les murs de
l’Union européenne pour dénoncer l’expansion de la « Grande Serbie » ou son «
Plan fer à cheval ».
L’histoire
vraie de l’exécution de la Tchécoslovaquie …
Les mêmes croisés n’exposent cependant jamais aux
peuples ainsi dissuadés de pactiser avec l’armée des nouveaux Hitler menaçant «
l’Occident » ce que fut la conférence de Munich. Tenue dans la nuit du 29 au 30
septembre 1938 entre Hitler, flanqué de Mussolini, officiel entremetteur,
Chamberlain (Londres) et Daladier (Paris), elle fut l’aboutissement du vieux
lâchage français de la Tchécoslovaquie, et un moment-clé de « l’Apaisement »
franco-anglais face à un impérialisme allemand ouvertement belliqueux.
Ce pays avait été le symbole par excellence de la
victoire de l’impérialisme français sur les empires centraux, seul « État
successeur » stricto sensu de l’empire austro-hongrois, les deux autres, la
Roumanie et la Serbie, devenue Yougoslavie (officiel « Royaume des Serbes,
Croates et Slovènes » jusqu’en 1929), n’ayant été que grossis de dépouilles
austro-hongroises. De cet État créé par la France et qui resta jusqu’à sa mort
dévoué à l’impérialisme français, le groupe Schneider du Creusot (Eugène
Schneider en personne) avait fixé les frontières conformément à ses intérêts
métallurgiques et miniers : il avait convaincu le Quai d’Orsay d’intégrer au
nouveau-né le territoire de Teschen, riche en charbon, plutôt qu’à la Pologne,
les travailleurs tchèques se montrant moins combatifs que les mineurs polonais.
Schneider reçut aussi la propriété ou, plus tard, le contrôle complet, au prix
de retouches cosmétiques du capital, du fabricant d’armements Skoda, équivalent
autrichien de Krupp. La norme française de préservation de l’alliée-reine avait
largement motivé l’interdiction de l’Anschluss signifiée au Reich tant par le
traité de Versailles que par celui de Saint-Germain : les « milieux bien
informés » clamaient en 1918-1919 que l’annexion de l’Autriche entraînerait fatalement,
et à très bref délai, celle de la Tchécoslovaquie.
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