LES
ANCIENS CANADIENS
La rencontre
de los tres amigos
Daniel Paquet dpaquet1871@gmail.com
MONTRÉAL – Une autre aventure désopilante attendait Don
« Trump » Sawyer dans le pays du Canada. C’était
un de ses premiers voyages officiels dans ce grand Nord inconnu. Pourtant pour la circonstance, il avait
bredouillé avec un tuteur quelques mots
de français; il avait même lu –péniblement certes – un roman de Philippe Aubert
de Gaspé, Les Anciens Canadiens (Fides, Montréal, 1975, 373 pages). Son
instinct l’avait toutefois prévenu : le voyage ne serait pas facile car il
devait renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec le
Canada et le Mexique. En somme, il
devait refiler des billes à ses partenaires; en voilà autant avec lesquelles il ne pourrait plus jouer. Et puis, dans son propre pays, on l’accusait
de collusion avec les Russes : ce qui aurait permis d’assurer sa victoire
présidentielle contre la Démocrate Hillary Clinton. Conséquemment, « aux États-Unis, le
Congrès a le pouvoir de destituer le président selon une procédure en deux
temps. La Chambre des représentants vote
une mise en accusation (‘impeachment’ en anglais) puis le Sénat ‘juge’ le président
et vote pour condamner (à une majorité
des deux tiers) ou acquitter. En cas de
condamnation, le président est automatiquement destitué. » (AFP, Première
résolution pour destituer Trump, 24H, Montréal, jeudi 13 juillet 2017, page
22).
Toutefois, le futur chef du FBI « nommé par Donald Trump pour
diriger la police fédérale américaine, Christopher Wray, a promis qu’il agirait
au nom d’une ‘justice impartiale’ et qu’il ne prêterait pas allégeance au
président, qu’il s’est même permis de contredire. » (AFP, Le futur chef du
FBI promet de rester indépendant, 24H, Montréal, jeudi 23 juillet 2017, page
22).
Ce que craignait le plus Don, hormis les exigences économiques du Canada
et du Mexique, c’était que les peuples, surtout les travailleurs, se mêlent des
discussions; ce qui est plutôt gênant : imaginez, la bourgeoisie obligée
de négocier avec la classe ouvrière.
N’est-ce pas ce qui arrivait à sa copine de Grande-Bretagne, Theresa May,
après que « le scrutin devait être
dominé par la décision du Royaume-Uni de claquer la porte de l’Union
européenne, Mme May ayant expliqué qu’elle appelait les Britanniques aux urnes
pour se doter d’un mandat plus fort afin de négocier le Brexit. »
(Associated Press, Les conservateurs réélus au Royaume-Uni, Métro, Montréal,
week-end 9-11 juin 2017, page 10).
Si la droite a encore du ressort en Amérique du Nord, elle se bât bec et
ongles en Amérique latine pour contrer la montée de la gauche. Les allégations et les calomnies ne lui font
pas peur. Ainsi « Luiz Inacio Lula da
Silva, dont le charisme a contribué à rehausser la stature internationale du
Brésil lors de ses deux mandats (2003 à 2010), a été condamné en première
instance à neuf ans et six mois de prison pour corruption et blanchiment
d’argent. (…) Si la condamnation est confirmée en appel, l’ex-chef de l’État
ira en prison et ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2018
pour laquelle il est en tête des intentions
de vote. » (AFP, Lula condamné à près de 10 ans de prison, 24H, Montréal,
jeudi 13 juillet 2017, page 23). Le
quotidien Métro dans son édition, aussi en date du jeudi 13 juillet (page 12),
confirme l’information.
Mais Don ne serait pas blanc comme neige non plus. « Les procureurs généraux du Maryland et
du district de Columbia ont annoncé leur intention de poursuivre Donald Trump,
à qui ils reprochent d’avoir contrevenu à la Constitution en acceptant de
l’argent ou des cadeaux de gouvernements étrangers pendant qu’il est président,
sans l’accord du Congrès. » (Associated Press, Des procédures lancées
contre Trump, Métro, Montréal, mardi 13 juin 2017, page 10).
L’avenir des négociations, ça ne serait pas « si pire », mais
Don doit répondre aussi aux pressions internes, dont l’OTAN, qui voudrait bien que le président passe à la
guerre chaude contre leur bête noire en Asie : la République démocratique
et populaire de Corée (Nord). « Devant le Conseil de sécurité de l’ONU,
Kim In-ryong a indiqué qu’en 50 ans la
Corée du Nord et les États-Unis ne se sont jamais autant approchés d’une guerre
nucléaire que lorsque l’armée américaine, de concert avec la Corée du Sud, a
entrepris ce qu’il a dépeint comme des manœuvres d’agressives, en avril et en mai. »
(AP, Pyongyang reste ferme devant l’ONU, Métro, Montréal, jeudi 29 juin 2017,
page 7).
Le diplomate « a déclaré que son pays continuerait à développer son
arsenal nucléaire nonobstant les
sanctions, les pressions ou même les attaques militaires contre lui. »
(Ibidem).
Finalement, tourner en bourrique le président Trump n’est pas une bonne politique. Il ne défend pas une orientation
personnelle. Il représente ces millions
de travailleurs états-uniens qui craignent pour leur emploi, pour leur
gagne-pain. Il s’oppose aux
technocrates, aux bureaucrates grassement rétribué par la bourgeoisie impérialiste et les richards
américains pour maintenir le statu quo; ceux-ci d’ailleurs sont à peine
compréhensibles tant la langue de bois (politically correct) est le support à
tous leurs discours. C’est un langage
qui ne passe pas dans les milieux modestes et dans les quartiers populaires des
grandes métropoles US. What you see
is what you get!!
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